dimanche 22 février 2009

Enfin des nouvelles...

Un grand bonjour austral a tous.
Depuis que nous voyagions avec Popotte et Lulu, nous avions pris plein de retard. Heureusement pour le blog ils sont partis hier matin aux aurores et nous voila seuls au bout du monde au commencement de notre grande remontee vers le nord.


Pour arriver jusque la, a Ushuaia, on aura passe 56 heures dans des bus, nous sommes passes maitres dans l art de nous redessiner la raie.
On ne va pas vous faire un agenda detaille de ces deux semaines, mais vous tracer les grandes lignes et vous conter les passages inoubliables.


Notre premiere epreuve fut la Route 40. C est l equivalent de la route 66 version argentine c est a dire, piste a 40 km/h pendant 32h, deux nuits de folies dans les paysages desertiques.


Des petits bouibouis improbables, ou tournent des eoliennes, tenus par des familles aux visages burrines jalonnent notre periple, et puis nous arrivont a l aube a El Chalten.
Le mont Fitz Roy, majestueux, impressionnant et immense nous acceuille dans une matinee plus que fraiche. El Chalten, ville fondee en 1985 ressemble a un village de pionniers ou tous les fans de randonnee et d escalade se retrouvent.
Temps merdique, vents violents, pluies glaciales mais randonnees dans un cadre impressionnant. On ressent tres fortement la rudesse des montagnes environnantes. Nous avons d ailleurs failli mourrir de froid lors d une grande randonnee mais le confort de l auberge le soir et le delicieux Corned Beef DEGUEU nous ont sauve la vie.
Trois jours passes a El Chalten, nous voila prets pour poursuivre notre descente dans le sud.
Prochaine etape El Calafate avec a la clef, le Perito Moreno. Un gigantesque glacier de 15km que l on approche a moins de 100m. Mais attention un spectacle comme celui ci se merite et ce n est pas sans encombres que nous y sommes arrives.
Descriptif :Premiere nuit pourrave passee dans une auberge "culture internationale" avec un ecran geant branche sur CNN le matin au ptit dej, nous decidons de fuir le monde civilise avec une voiture de location direction un camping paume au bout d une piste de 30km. Nous roulons les 4 sous le soleil couchant vers de nouvelles aventures, le monde nous appartient, nous allons faire l asado du siecle au bord d un lac aux eaux millenaires.
Oui mais voila, cette nuit la il a plu.
Popotte et Lulu se sont retrouves trempes au milieu de leur tente et quand enfin nous decollons pour aller a la rencontre de notre glacier, la piste est tellement detrempee que nous nous embourbons. Paris,Dakar version cheap, impossible de nous sortir de l impasse. Une voiture s arret pour nous porter assistance, elle s embourbe. Puis une autre et rebelote. Cela ressemblait a un banc de trois voitures echouees dans la gadoue, on en avait jusqu aux genoux.
Finalement les GuardaParques sont arrives et tels des Zorros, ils nous ont sauves. Ha ca, ont l aura bien merite notre pan de glacier qui s effondre dans le lac avec un bruit d apocalypse.
C est une grande falaise de 50m de glace bleutee mi polystyrene expanse, mi verre poli couleur menthe glaciale avec des reliefs aiguises comme des lames. Et derriere cette facade, 15km de glace qui poussent, toute la puissance se ressent lorsqu un bout de glace s effondre.
C est... Indescriptible.


Apres cette halte quasi obligatoire, nous descendons enfin a Ushuaia non sans un arret nocturne dans une chambre miteuse ou Francois a par accident vide l eau des toilettes dans la salle de bains : c est ce qu on appelle "Defonce le Jacob".

Pour atteindre la ville la plus australe de l Austral, il faut passer deux fois la frontiere chilienne. Et les chiliens ne baddinnent pas avec les formalites. Nous dirons simplement que nous avons eu tout le loisir d admirer les paysages o combien memorables du no mans land argentin,chilien.
Nous avons passe le detroit de magellan escorte par des dauphins aux couleurs d orques. Et sur ce bac, dans ce detroit portant cet illustre nom, nous avons un peu plus realise ou nous etions. Finalement arrives a Ushuaia, nous decidons rapidement d aller camper dans la reserve naturelle de la Tierra Del Fuego. On cherche encore comment cette partie du monde plutot froide et hostile a pu porter un tel nom... Fuego, fuego c est nous qui l avons fait le fuego sous peine de mourrir de froid.


Au petit matin, nous nous retrouvons face a un lac peuple de castors, dont nous n avons vu que les barrages et les troncs devores. Et en arriere plan, le Cerro Condor.
Il fait un temps superbe. Nous nous decidons pour l ascension du parc : le cerro Guanaco, 1000m de denivelles en 12km aller,retour. A l heure ou nous ecrivons nos cuisses en portent encore les sequelles...


Nous en avons tous bien bave : apres une premiere montee dans la foret, un petit bain de pied force dans des marecages. On longe le versant d une crete rocailleuse ou l on failli perdre Popotte, et la, enfin, on voit a 360 degres La Tierra Del Fuego.
On ne distingue pas quelles sont les eaux salees des eaux douces, des flaques de pluie.
Des forets, des montagnes, de la neige, du soleil, du vent, des coups de soleil, des cretes, des pics, l horizon plat, des rivieres, des forets biscornues, des prairies, des pierriers, OOOOuuuuhaaaaaaa...
Une lampee de whisky et hop, nous sautillons dans la descente sans fin.

Ce matin nous avons craque pour une excursion en mer. Sur un petit bateau, accompagnes d une poignee de touristes nous avons navigue dans la baie d Ushuaia, sur le canal de Beagle.
Nous avons fait connaissance de pres avec des lions de mer. si l on se fit aux grognements, ils portent bien leurs noms mais sur les rochers, ils paraissent etre des grosses limaces etalees.

PS : lulu ton saucisson a ete termine ce matin, une biere a la main en train d admirer le vol et surtout le decollage des cormorans.

Depuis que nos deux compagnons de route preferes nous ont quittes, nous nous sommes poses dans cette auberge et prenons toute la mesure de la route qu il nous reste a faire, et surtout comment.
C est plus facile de rester dans les sentiers battus que de s en ecarter. Et meme si la barbe de Francois pousse, nous sommes toujours a la recherche des gros baroudeurs crados qui font fuir les touristes fashion grace a leur odeur caracteristiques...
Mais ou sont ils?
A bientot...

PS : vous aurez remarque l absence totale d accents et autres ponctuations, clavier incomprehensible... , a vous de jouer.

jeudi 5 février 2009

Jeudi 5 Fevrier


En haut, un ponton s'avancant sur le lac Nahuel Huapi.
En Bas, nous faisons des etirements


Francois se repose pendant une ballade de 13Km


Après 20 heures de bus dans un confort extrème (sièges dignes d'une classe affaire, stewart aux petits soins, bouffe pas trop mauvaise et surtout coupe de champagne avant de se coucher), nous voici arrivés à Villa La Angostura, petite station touristique au bord du lac Nahuel Huapi.
Il nous aura fallu tout de même un feutre pour se redessiner la raie des fesses.
Ce village s'est construit peu à peu depuis 1930 environ, tout de pierre et de bois, au mileu du parc national. Les gens qui y habitent sont venus s'y installer par choix, pas beaucoup de natifs.
Il y règne une ambiance on ne peut plus détendue.
Nous somme hébergés chez Ignacio (alias "Nacho") et Flora, qui nous ont trouvé des bons vieux bicloux (vélos ndlr) et un Canoé. Pendant une journée nous avons joué à Christophe Colomb qui navigue sur le lac et qui decouvre un autre continent peuple d'une vegetation inconnue et d'enormes pic-verts quasi apprivoises. Ce parc national est vraiment enorme!
Nos visages, nos genoux et nos bras rougissent sous le soleil des Andes.

Tout est un peu trop bien, trop facile.
Mais où sont passés les baroudeurs crados qui se caillent sous leur tente ?
Nous avons hâte de nous perdre dans ce grand continent et de se frotter aux éléments.
Pour de bon !!!
Nous devrions retrouver Popotte et Lulu, et descendre ensemble dans le grand Sud, direction Ushuaia...