samedi 18 avril 2009

La Bolivie!

Sur la route de la Bolivie, notre dernier Coche-Cama s'est avéré être une torture sonore. Le stewart ne devait pas supporter de voir des écrans vides dans son bus, si bien qu'il enchaînait clips latinos-lovers formatés sur films de merde piratés. Episode qui ne nous fera pas trop regretter le service des bus argentins en Bolivie... Où lá, c'est rodéo sur sièges défoncés...



Sur la route de la Bolivie, nous nous sommes arrêtés à Salta et fait un tour de téléphérique sur le cerro du coin, bu un coup au son d'un synthétiseur animé par une vieille aveugle, devant le spectacle de jeunes breakers débutants.

Et toujours plus au nord, nous nous sommes arrêtés à Humahuaca. Bourgade improblable plantée à 3000m d'altitude. Premiers pas sur l'Altiplano où le manque d'air se fait sentir, nous nous acclimatons progressivement.


Première rencontre avec les feuilles de coca à machouiller interminablement et surtout prémices de la Bolivie... Ici on croise déjà des femmes sans âges à la peau tannée, avec quelques dents, deux interminables nattes pendant de chaque côté d'un chapeau melon fleuri. Les fleurs en plastiques et rubans entourant leurs têtes sont assortis aux couleurs criardes de leurs jupes. Elles dévoilent leurs mollets durcis, cachés par un bas de laine sans âge lui aussi.



A Humahuaca, nous ressentons enfin la rudesse de la Cordillère et la présence ancestrale des peuples indigènes et des promesses de cultures plus exotiques. Une vieille dame nous vend de l'herbe des montagnes pour soigner un vilain rhume de François avec un assortiment d'amulettes : myrthes, graines, encens, bois bizzarre, "les mêmes présents recus par l'enfant Jésus des rois mages!". Décidement on ne sort pas de cette évangélisation!

C'était notre dernière halte en Argentine, le lendemain nous prenons un bus qui nous emmène jusqu'à la frontière bolivienne. La Quiaca et Villazon sont deux petites villes qui se juxtaposent. La première est en Argentine, la deuxième en Bolivie. Nous franchissons sans problèmes la frontière à pied...

C'est impressionnant de s'apercevoir que derrière une simple barrière se trouve un autre monde, comme si pour nous, le Maroc se trouvait à la place de l'Italie. Nous ne resterons pas longtemps à Villazon, c'est une ville peu sûre, très bruyante, très sale, très inhospitalière.

Nous décidons rapidos de prendre un bus pour Tupiza à 90km au nord, 3h de route! A la gare routière, on nous informe qu'un bus part dans moins de 10 minutes... Parfait!

Et là, paie ton bus. Nom de dieu! Ça roule encore ça?!! Hé oui, c'est même apte pour un rallye! Sièges défoncés, fenêtres prêtes à tomber, porte d'entrée qui ne s'ouvre qu'à moitié, nous voilà partis dans le désert montagneux bolivien. Nous arrivons enfin à Tupiza où nous allons rester quatre nuits. C'est un gros village niché lui aussi à 3000m, enclavé dans un cirque de montagnes rouges.


Le samedi, nous assistons à la fête des enfants sur la place du village. Casimir se tape les coudes avec Pikachu, les enfants font la queue pour le manège : une grande-roue toute en fer de 3m de haut. Les mamies portent des bébés dans les tissus aux couleurs d'arc-en-ciel fluo, les enfants sucent des briquettes de lait aromatisé et tous les marchands ambulants sont de sortie.


Pas loin il y a le sud-Lipez et le salar de Uyuni... THE excursion de Bolivie et ici ce n'est pas THE place touristique pour faire ce tour, c'est à dire qu'il y a une ville et quelques agences et non pas des agences qui forment une ville, comme à Uyuni... Commence alors la prospéction des agences essayant de deviner l'ambiance de chacune, nous choisissons finalement une des plus petites, une entreprise familiale qui se bat avec les agences organisant des convois de cinq 4x4 remplies d'anglais tous les jours.

Avant de nous aventurer dans les profondeurs boliviennes nous décidons de tâter le terrain et commençons par la découverte des environs à cheval, en suivant les traces de Butch Cassidy et du Sundance Kid (qui apparemment se sont aventurés dans le coin).


Nous rencontrons Osne, une norvégienne au sourire clair et fière cavalière avec qui nous allons chevaucher pendant 7 heures...


C'est parti!, on se croirait dans une BD de Blueberry, on transpire, on sent le cheval, on traverse des canyons, on galope tels des hors la loi à la poursuite d'une diligence, il nous manque seulement les colts. Nous étions une belle horde sauvage à la chevauchée fantastique, traversant le Rio Bravo à la conquête d'un fort Alamo -inexistant- pour aller délivrer une prisonnière du désert -fantômatique-! Mais où es-tu John Wayne?!!



Nous arrivons enfin à bon port les yeux pleins de paysages rougeoyants, les vêtements pleins de poussière et le corps... défoncé, c'est le mot. Muscles plus que sollicités, culs tannés (surtout celui de François : comme si on m'avait passé du papier de verre extra-granuleux entre les fesses, ¡Aie aie pobresito!), inolvidable!



Demain nous partons avec Osne pour quatre jours d'excursions... Vous saurez où au prochain épisode.


Au revoir, et à bientôt.

4 commentaires:

  1. maman et papa ont dit19 avril 2009 à 00:01

    hola les dalton François a t il une bouée pour reposer ses fesses encore une ou deux chevauchée de
    ce genre et elles seront aussi dur que la selle
    meme les cars péruviens seront pour vous une douceur.
    et le François heu.. pardon Pancho en espagnol
    à bientôt chtites biloutes
    mampap

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  2. Je pensais que le rio Grande était un peu plus haut...
    Surveillez les fumées, sur les sommets, et méfiez-vous des apaches... A cheval, mémée, v'la les indiens !
    Ca sent l'écurie, au Huret !
    19Bises

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  3. c'est l'epo naturelle votre traversee.. attention aux controlew etats uniens;..

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  4. Coucou vous deux,
    Ici Simon et Jeanne.. depuis le Perou!
    Si nous avons bien suivi vous devez etre paumés qq part en plein salar de uyuni, esperons que ce sera aussi mémorable que pour nous. Quelques frayeurs et quelques galeres mais pas bien cher payé pour ce magnifique lever de soleil sur le salar transformé en miroir geant par la pluie. Sera t elle toujours au RDV pour vous? Je crois que c est pour l´heure notre plus beau souvenir.
    Apres etre passe à Arequipa, magnifique ville, nous voici à Cuzco. Ce sera dans quelques jours le trek vers Choquequirau.
    A plus tard sur la route..
    Simon et Jeanne

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