jeudi 2 avril 2009

La trilogie

La Guerre des étoiles ou Rdv manqué avec ET.

Finalement, la Camanchaca s'est levé et nous avons pu voir Valparaiso en couleur, franchement, ca vaut le coup. C'est une ville portuaire importante cernée par 45 collines, un vétitable labyrinthe urbain où la mélancolie se mélange avec le monde moderne, où les odeurs nauséabondes côtoient celles du grand large. Des vieux funiculaires grimpent encore sur certain cerro (colline). On se demande vraiment comment ils arrivent à vaincre la gravité sur leurs crémaillère rouillées. Les murs, les façades sont peints de fresques multicolores sortant des délires des citadins.


Cette ville fût l'un des endroits de vilégiature de Pablo Neruda. Nous avons visité sa maison aussi farfelue que la ville oú chaque objet raconte une histoire et participe á l'ame de la maison. Les chiens font la sieste au milieu des trottoirs, imperturbables.


Les marchands ambulants circulent avec des gagottes au milieu des marchés de poissons et de légumes et une multitude d'épicerie à thème donne sur des rues bruyantes et animées. Ca pue et c'est magique. Il est difficile de ne pas rester insensible au charme décadent de cette ville.

Nous y avons passé deux jours et comme la brume épaisse nous envahissait de sa tristesse, nous sommes remontés vers le soleil direction Vicuña, à l'est de La Serena. De Pisco Elqui nous sommes remontés vers Cochiguaz, la vallée des ovnis où habitent au bord d'un fleuve magique des communautés hippies new-age, transcendantales et mystiques. Des gentils allumés qui croient dur comme fer à Roswell. Mais avant de se mettre à la recherche d'extra-terrestre nous devons approfondir la connaissance de leur terrain... Nous nous accordons donc une soirée avec la tête dans les étoiles à l'observatoire de Mamalluca.

Spécialement créé pour les amateurs d'astronomie, il ouvre ses portes au public la nuit et l'on peut admirer la voute céleste sous le ciel le plus pur du monde : 300 jours d'ensoleillement par an et une altitude suffisante pour ne pas être parasité par la pollution lumineuse des villes.
Ah! Saturne et ses anneaux, la constellation d'Orion, Bételgeuse la mourrante, les constellations noires du Lama et son petit, les galaxies perdues, les nébuleuses cachant les amas d'étoiles... Supernovas et clusters n'ont plus de secrets pour nous. Nous sommes prêts à déceler le moindre point lumineux suspect du ciel. Nous serons sur nos gardes et au moindre petit doigt raide rougeoyant, nous agirons.
Nous rencontrons un compatriote, Julian, prêt lui aussi à en découdre avec les ovnis. Nous prenons la route ensemble, bus puis auto-stop à l'arrière de pick-up, nous voilá vite arrivés dans cette vallée mystérieuse...

Sous le soleil du pré-désert poussent sur les montagnes arrides et nues des forêts de cactus qui deviennent orangé-rouge au couchant alors que la vallée arrosée par le fleuve magique, est verte et luxuriante de végétation. La vigne servant à faire le Pisco (eau de vie) donne des raisins aussi sucrés que des raisins secs. Le contraste entre la chaleur de midi et la fraicheur de l'eau donne toute la dimension de ces paysages.

Dans ce cadre enchanteur les hippies fans de X-Files sont propriétaires des terrains bordant la rivière, l'accés est donc privé. Pas très cool-attitude. Tant pis nous nous incrustons et négocions avec un riverain, 1500 pesos la nuit dans son jardin. On s'installe, la ligne de pêche est tendue, le feu s'allume, la tente se monte et ... Rien!
Pas d'hommes verts ou de soucoupes volantes, même l'herbe locale que l'on fume n'y fait rien. Rien à l'horizon.
Reste plus qu'à péter!

L'Empire contre-attaque, ou vieille ville de merde.

Une fois revenus à la civilisation de La Serena, nous dormons chez Maurizio et sa maman Maria, auberge ou la vie se partage entre la cuisine et le jardin. Les cactus magiques (...) poussent le long des murs ocres. Nous nous séparons de Julian et nous promettons de nous retrouver au parc du Pan de Azucar, sans savoir que le cours des événements peut changer en un claquement de doigts...

Bon, alors au départ, Copiápo c'était juste un arrêt pipi sur la route Caldera... et puis finalement, on y a passé 24h et on a fait demi-tour. Pourquoi nous direz-vous? C'est très simple...
Prenez un bus, mettez-y Cécile avec son sac dans lequel il y a presque tout (CB, appareil photo, passeport, permis de conduire, certificats de vaccination, couteau fétiche, journal de bord, etc.), rajoutez un malin voleur et une pincée d'étourderie et qu'obtient-on? Une Cécile sans sac et une folle journée en perspective!
Le vil gredin s'est infiltré dans le bus pendant la pause et s'est servi. Quand nous sommes remontés, méga-choc, branle-bas de combat, mega-stress, fait chier! Notre route s'arrête donc ici, à Copiàpo. Notre guide précisait bien que cette ville n'avait rien de sexy, et bien nous confirmons et ajoutons même que c'est une bonne vieille ville de merde!
Précisions : C'est une ville plantée au milieu désert, une des premières villes minières d'Amérique du Sud. La pauvreté sort des bidonvilles et se lit sur beaucoup de visages. Des mecs se convulsent devant des magasins d'où sort de la musique, complétement drogués, complétement bourrés, dégénérés, intéressés, mal intentionnés, déprimés... Sans mentir, nous devions être les deux seuls touristes à Copiàpo ce jour-là.
Prenez les Carabineros par exemple (la police), à côté, les CRS français passent pour "NCIS / Les experts". Et à l'hôtel, vous avez au moins pu vous reposez un peu, nous direz vous? Et bien même pas... Nous avons atterri dans un hôtel POURRI, tenu par un grabataire avare qui doit certainement s'uriner dessus en mettant son dentier. Il était la terreur de la femmes de chambre ; rendez-vous compte, elle nous a passé un tire-bouchon en cachette car le Mossieur n'aime pas que l'on consomme de l'alcool dans son "hôtel" : un préfabriqué en tôle, au bord du boulevard, une peinture (surement au plomb) qui s'effrite partout, des sanitaires dignes d'une prison turque du siècle dernier, glauque.
Pour sûr, notre jugement est perturbé par ce p... de vol, mais quand même.


Le retour du Jedi, ou détour pas Santiago.

Vous l'avez compris nous n'avons pas passé un moment agréable à Copiàpo, mais après quelques crises de larmes et de rage, nous nous sommes ressaisis.
En avant toute! Twofortrip n'est pas mort! Prochaine étape Santiago avec à la clef, nous espérons, un passeport provisoire de un an pour Cécile. Sur la route nous nous reposons au QG, chez Maurizio et Maria, qui organisent ce soir un barbecue géant pour conjurer notre sort.

Ce matin pas de Cachamanca mais un beau soleil, nous irons nous baigner dans les eaux du Pacifique avant d'attaquer hardi hardi la capitale. Nous qui avions lâchement esquivé cette ville devons maintenant nous y frotter...

Au revoir, et à bientôt...
PS : Ne nous tenez pas rigueur du manque d'illustation de cet article, nous avons fait ce que nous avons pu avec les photos qui nous restaient...

7 commentaires:

  1. Vraiment désolée pour le coup dur de la vieille ville de merde.
    Mais avant d'en arriver à cette partie de l'histoire ça m'avait fait bien plaisir de t'avoir vu en film qui bouge et même avec le son de ta voix cécile.
    Et ta barbe François ? t'as rasé ta barbe de baroudeur ?? chuis déçue.

    RépondreSupprimer
  2. papa et maman ont dit3 avril 2009 à 15:55

    on se souviendra de copiapo mais cela ne sera pas en bien ,avec ou sans la barbe nous t'aimons bien
    quand même.
    un mail est parti
    gros bisous très fort
    mampap

    RépondreSupprimer
  3. Assistance Médico-psychologique bonjour, un psychodiététicien est à votre écoute en cas d'coup dur (ou plus mou)...
    "eh ouaih, copiapo ça rime avec chapi-chapo, alors c'est clair que niveau merdique tu fais pas mieux comme ville.
    ..cherchons des côtés positifs à votre mésaventure: il te reste ton rasoir francky et on retrouve ton beau sourire, ce vil gringo va bientôt pouvoir ouvrir son "blog de la balalalalala pampa" avec toutes vos photos, ou encore c'est en fait une rencontre avec un de ces fameux p'tits hommes verts (eh ouaih il paraît qu'c'est des gros enculés!) qui va grâce à vous découvrir un bel exemple de notre civilisation (k-way en gore-tex, guêpière en latex..)..."
    Bref courage courage les enchiladas,
    on vous embrasse les fajitas!
    david

    RépondreSupprimer
  4. on t'avait pourtant dit de partir avec 4 passeports, 5 couteaux et 8 appareils....oups
    allez les pôtes on est avec vous, contact radio et synchronisation des montres c'est tipar!

    RépondreSupprimer
  5. ouaip, ouiap...!

    Keep on moving, you've nothing to loose !!

    siete besos

    le Huret

    RépondreSupprimer
  6. virginie franck manon et romy10 avril 2009 à 09:49

    Salut les ptits loups,qelle merde en effet!bon nous espérons que les herbes de monsieur Ducros vous ont fait passer cette mésaventure plus facilement!!la force est avec vous,courage!au pays basque il pleut beaucoup mais l'herbe ne pousse toujours pas tant pis!!!hasta luego los amigos et take care bisous

    RépondreSupprimer
  7. salut les loulous je suis désolé pour vous! apparement il vs faut mon adresse mail la voila:pauline_richard@live.fr c que pour vous lesautres n'en profité pas!bisous a tres bientot pour de nvelles aventures

    RépondreSupprimer