mardi 9 juin 2009

Brève de capitale

Après 24h passées au rez-de-chaussée d'un bus dit "de luxe" mais dans une odeur étouffante d'essence nous posons enfin pied sur la terre ferme dans l'odeur de Lima en hiver, c'est à dire beaucoup d'humidité et une bonne dose de CO2.
Nos tympans ont été mis à mal par la chute brutale d'altitude et nos omoplates gauches nous font étrangemment souffrir. Bref, nous arrivons tous biscornus et pressés d'en finir avec cette ville, toute capitale qu'elle soit...

Nous trouvons un chauffeur de taxi parmi les 8 millions d'habitants pour fendre cette masse de béton et nous conduire dans un espace que l'on pourra appeler "maison" pendant trois jours.

Outre la banlieue épaisse comme une orange autour d'un de ses pépins, on distingue trois quartiers touristiques à Lima : le centre historique, Miraflores dit "actif et fashion" et Barrano, bobo. Soyons indulgents, il y a beaucoup de tremblements de terre dévastateurs à Lima, une des raisons du bétonnage qui nous prive de leçons d'histoire à travers l'architecture.
Sur le boulevard qui relie le centre historique à Miraflores (30 min de bus) se pressent des bus multicolores qui ont l'air de vouloir prendre le train. Klaxons à tout-va, coups de freins et accélérations dans un jet de fumée crasseuse et puante.

Notre rue est celle des imprimeurs. De notre toit de 100 mètres carré, à la lumière de la pleine lune se diffusant dans l'humidité, nous entendons le rythme abrutissant des presses couvrant les dialogues lointains d'un film français et d'un bébé qui pleure.

Dans une autre rue, c'est la compétition des occulistes. A Miraflores, François a enfin croqué dans un Burger King, il salivait rien qu'à l'évocation du mot "cheeseburger".
L'architecture est vraiment un mélange du pire qui au final donne une certaine identité la ville : vieux bâtiments stylés ex-URSS à côté de cathédrales hybrides -ciment et pierre-, couleurs vives fânnées par la pollution, balcons de bois sculptés sur façades écaillées, pavillons avec pour voisins hôtels de verre et bien sûr, barrant l'horizon, des tours et des garages aux étages dépassant la dizaine.

A Lima, on sait manger. On y trouve de tout et du bon. Nous avons même dégotté une brasserie ou l'on pouvait sentir le stress du coup de feu de midi.
Le stress...
Nous ne l'avions pas rencontré depuis longtemps, vraiment un syndrôme de citadin ou pire de citadins occidentaux.

Après le cheeseburger nous sommes allés voir Terminator4 dans une salle qui sentait le popcorn. Et puis nous avons fait du shopping. Plus pour le plaisir de nous voir avec d'autres vêtements sur le dos que pour en acheter. Oui, nous avons des crises européennes incontrolables.
Nous avons vu l'océan Pacifique depuis les falaises où nous a poussée la ville. L'horizon se confondait avec le ciel, nous n'avons pas eu envie d'y descendre pour faire trempette.

Nous étions venus à Lima dans le seul but de trouver un guide français de l'Equateur et c'est raté. A la place nous avons trouvé un cordonnier McGyver qui diagnostique en un clin d'oeil la réparation d'une paire de Birkenschtoc là où un cordonnier français aurait dit : "Ha non ma p'tite dame! Je ne peux rien faire! Et de toute façon la réparation couterait une paire de chaussures!". Nous avons aussi trouvé des gens toujours aussi gentils qui une fois le prix du service négocié sont vraiment curieux et avenants.
Aujourd'hui nous sommes à Huaraz à la veille d'une randonnée dans la Cordillère Blanche.

Nous avons retrouvé notre altitude de croisière à savoir 3200m environ et le soleil qui va avec. Au revoir et à bientôt.

6 commentaires:

  1. un petit coucou a nos 2 aventuriers préférés! on vous suit toujours avec beaucoup d'attention. on vit le moment ou plutot l'aventure avec vous ,on se sent transportés dans votre voyage et un grand bravo pour les commentaires ! plein de bisous
    paupau

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  2. on voit bien que dans l'ensemble les grandes villes ne sont pas vos lieux préférés
    stress ,bruit,co2.Vous prenez de l'altitude la nature le grand air et la tranqillité de ses habitants.La cordillère blanche?avec impatience nous attendons de la découvrir avec vous.
    De très gros bisous de mampap
    Bravo Paupau nous ne sommes plus les premiers à
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  3. "nous ne sommes plus les premiers à
    répondre"

    battus à plate couture d'un bonne longueur de 16 minutes !

    Buona continuacion afortunados viajandos amigos.... !

    E cuidao con los bastardos que juegen a matar los indios amazonas...

    No pasaran !

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  4. me tarde le blanc apres toute cette pollution qui nous a ete envoyee...milou recu mes mails????????

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  5. Oui, oui !
    Remontez vite au delà de 3200 !
    On adore planer avec vous...
    Et ne redescendez que pour nous envoyer de vos nouvelles.
    120 m3 de bises
    Le Huret

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