Nous y débarquons aux aurores, après 8h de bus avec la compagnie CIAL, équivalent de Air France terrestre : ultra sécurisé, service aux petits oignons, hôtesse mégabonne. Le lendemain, premier jour de notre aventure, nous décollons en bus à 6h pour Caraz puis prenons un taxi collectif jusqu'à Cashapampa. A 10h, nous nous engageons dans la vallée que nous allons remonter pendant 17km, jusqu'au col de Punta Union cerné par les montagnes menaçantes qui la clôturent.
Sous la chaleur nous découvrons nos mollets et bras... La terrible erreur! Les moscas (petits moustiques voraces, attaquant en nombre avec la méthode flash-éclair) nous dévorent en 5 minutes nous laissant des boutons que nous gratterons pendant 5 jours.
Nos sacs sont trop lourds et nous coupent les épaules. Nous portons tout notre bardas plus les munitions alimentaires... Nous commençons à regretter l'économie d'un demi-tour qui nous aurait permis de laisser quelques affaires derrière nous.
Deux trekkeurs portant seulement quelques kilos sur le dos nous doublent en sifflottant... Ils sont suivis de trois mules, d'un cheval, d'un muletier, d'un guide et d'un cuisinier! Nous décidons de faire contre mauvaise fortune bon coeur et de tirer fierté de notre situation de randonneurs non-assistés.
Nous montons en transpirant les 700m de dénivellés s'étalant sur 10 km. Nous arrivons au campement, épuisés! Mais quand on est des warriors de l'extrême, même fatigués, on ne se repose pas : la nuit tombe vite et fraîche, nous devons monter le campement.Notre menu sera des plus simples et des plus efficaces : l'Aligot, recette testée et approuvée. Le dessert? Que nenni! Au lit! Nous sommes inquiets concernants les températures nocturnes, aussi nous décidons de ne prendre aucuns risques.
Descriptif du mille-feuilles qui nous entoure : au sol, couverture thermique (dite de survie) puis la tente, puis re-couverture thermique, matelas de sol, deux chacun. Puis vient le duvet, le drap de soie, chaussettes pour tout le monde, collant de laine ou de lycra pour les filles, t-shirts techniques, pulls polaires pour les deux, bonnets enfilés et pulls en lama et deux couvertures en plus pour Cécile! Ouf!
Couchés et levés avec le soleil, 20h-6h. Nous nous réveillons bien vivants et pas transformés en Hibernatus.
Nous continuons l'ascension en pente douce de cette vallée, longeant quelques petites lagunes, traversant des marais. Nous croisons des troupeaux éparses de vaches maigres en nous disant qu'elles font leurs besoins trop près du cours d'eau que nous longeons et qui est notre réserve d'eau (rendue potable par des pastilles magiques).
Derrière les versants de notre vallée, nous devinons la présence de pics enneigés assurant la réputation de cette "Cordillère Blanche". Mais pour l'instant, rien n'est blanc, tout ce qui nous entoure est sec et rocailleux.
Arrive enfin l'heure du déjeuner : "Cécile, sors le saucisson et le pinard! Déballe la baguette et le calendos!", "Mais non François! Aujourd'hui c'est thon en boîte, fromage des Andes et pain rassi." Ce sera notre menu pendant quatre jours.
Une portion du chemin nous mène à un mirador d'où l'on peut admirer le joyau du massif : l'Alpamayo.
Tels des mulets devant une carotte, nous fondons sur la montagne comme du Mont d'Or chaud sur ses patates, sors le Ketchup et la Moutarde, alpa-Mayo nous voilà!..
"Petits gourmands prétencieux!" a dû se dire la Pachamama. Et le ciel s'est couvert de nuages opaques, le froid et le vent se sont levés prématurément... C'est loupé! Nous verrons quand même l'Alpamayo mais pas au mieux de sa forme... Et de dos. De dos? Eh oui, sur les brochures et dépliants, se dressait une fière montagne taillée comme un diamant et brillante de glace : le versant opposé au notre!
Ils ne disaient pas non plus que le diamant était certi avec plein d'autres pierres... Aussi, au détour du sentier et alors que nous maugerions contre la photo d'illustration, s'est dressé devant nous l'Artesonraju avec des pics crevant les nuages et des glaciers en équilibre.
Puis comme un écho lointain nous entendons "Amigo! Amigo!".
Non, ce n'était pas la voix divine mais un guide péruvien resté à l'arrière de son expédition qui nous invite à finir des pancakes arrosés de sirop d'érable en nous réchauffant d'une tasse de café au lait. Une bénédiction!
Nous attaquons l'ascension le ventre chaud et bizzarrement, aujourd'hui nous ne sentons pas le poids de nos sacs. Nous doublons les assistés et crânons avec notre sang dopé aux globules rouges que nous cultivons depuis deux mois.
Nous montons, montons... Derrière nous, s'éttend toute la vallée, et enfin, nous percevons l'envers du décor, la face cachée de la montagne...
Nous découvrons une lagune couleur menthe glaciale abreuvée par les eaux du glacier. Les pics aiguisés comme des lames, pointus comme des couteaux, jouent à cache-cache avec le soleil...
Et enfin, nous passons le col.
De l'autre coté, il fait gris, nous n'essayons même pas de souffler sur les nuages en invoquant la Pachamama. Le chemin de la descente est intransigeant avec les chevilles, nous arrivons extenués au camp, 1500m plus bas. Cassés mais contents.
Enfin, nous avons entraperçu quelques sommets célèbrements pointus et entrevu un peu de la beauté majustueuse et inconnue de cette partie de la Cordillère. Il fallait mériter le spectacle et se hisser humblement aux pieds de ces géants de 6000m, à 4800m.
vamos alpamayo cashapampa pachamama...stop nous sommes essouflés ;le récit les photos l'altitude
RépondreSupprimernous sommes à bout en plus nous avons vomi l'aligot
cette "randonnée "nous a fait perdre quelques kg
aussi précipitons nous sur le frigo !mmmmm une petite bouchée à la reine de chez Bellois +une petite paupiette faite maison un camenbert moulé à
la louche une tarte aux fraises arrosé d'un St Emilion pardon les enfants!!! gros bisous mampap
ben ici c'est la retraite a 67 ans qui se prepare autrement ras.. tjrs sarko y en a qui ont de la chance d'avoir leur coach diabetique attend toujours le sien malgre les mails.......
RépondreSupprimeralors les ramiers ! vous allez écrire quelques
RépondreSupprimercommentaires me dites pas que les vacances ont
commencé il est indipensable de commenter ce grand
roman "les amoureux de la Cordillère"
un ami qui ne vous veut que du bien
Merci, "ami masqué qui nous veut du bien"... Un indice?
RépondreSupprimerTwofortrip
Comme vos aventures sont bien bien sportives et que j'ai pas envie d'avoir la honte quand vous allez rentrer avec vos beaux corps musclés et bah je me suis inscrite à la salle de sport(step, abdos-fessier,natation synchronisée...)et me suis même mise à écouter de la flûte de paon en mangeant du thon...et ouais maligne la meuf !
RépondreSupprimerWatchaaaa !!!!!!!!!!!!
RépondreSupprimerAlors là vous êtes de vrais aventurieux de ouf dingo quoi ! Bravo ! Franki reprend des forces pour ne pas virer au vert :'( Cécile régles-toi aussi, les photos sont incroyables, on hallucine 4750 m d'altitude : nous ne dirons qu'un mot : vous pouvez être fiers de vous !!!!! Merci encore de partager avec nous, c'est magnifique, on kiffe! Encore !!!
Et avec benj on adore le commentaire ci-dessus, trop drole Camille !
Des bises les cocos d'Equateur... de la Tardé Family